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Avec de vrais morceaux de 2.0 !

Cartes topographiques OpenStreetMap sur Android

Si la Nouvelle-Zélande propose l'intégralité de sa cartographie en licence Creative Commons, dans les autres pays du monde on en est bien loin encore. Et notamment en France où l'IGN passe son temps à dilapider l'argent public en envoyant ses salariés faire la morale sur les forums de randonnée et vélo quand quelques utilisateurs donnent des astuces pour pouvoir récupérer les cartes du site GéoPortail sur son smartphone ou GPS. Tout ça pour des cartes de mauvaise qualité, souvent fausses depuis des années. Bon c'est un choix. Un choix stupide.

Donc en attendant que la France et les autres pays du monde réalisent qu'on est au XXIe siècle on peut toujours compter sur l'extraordinaire projet OpenStreetMap et ses merveilleux contributeurs (dont votre serviteur).

Mobile Atlas Creator (MOBAC pour les intimes, paquet mobile-atlas-creator dans Debian depuis Wheezy) est un petit logiciel (en Java hélas) qui permet de sélectionner une zone depuis une carte « en tuiles » en ligne et l'exporter en de multiples formats pour des nombreux logiciels, et même en PDF pour l'imprimer sur du papier. Il est fourni par défaut avec la configuration pour les différentes couches OSM et il est possible de le configurer pour qu'il gère aussi les cartes GéoPortail.

Sur Android le meilleur logiciel libre pour faire de la navigation avec OSM est le bien-nommé OsmAnd, ça marche pas mal, même si comme la plupart des logiciels Android (je vous reparlerais à l'occasion de l'horreur que représentent 99% des applications Android) il semble envoyer des données sur des serveurs distants sans vous en demander l'autorisation. Je vous conseille de l'installer en utilisant le magasin d'applications libres F-Droid, une bonne alternative à ce mouchard de Google Play Store.

OsmAnd

OsmAnd permet de télécharger directement depuis l'application la cartographie vectorielle du monde entier (par pays ou région), ainsi que les courbes de niveau, des voix pour la navigation, etc. La navigation fonctionne correctement, même si c'est moins fiable que Nokia HERE. L'interface est par contre assez obscure, rien que rechercher une adresse est compliqué, il n'y a pas vraiment de champ texte libre où on peut rentrer ce qu'on veut. Pour la rando on peut visualiser la carte, mais ce n'est pas vraiment le plus adapté.

Poursuivons avec un logiciel qui n'est pas libre, mais qui est gratuit et qui ne contient pas de publicité. Il s'agit du véritable couteau-suisse de la cartographie sur Android : OruxMaps. Non content de permettre de visualiser des cartes à tuile en ligne depuis OSM et autres Google Maps (et de les télécharger directement pour un usage hors-ligne) il sait aussi lire de nombreux formats de fichiers cartographiques pour une utilisation hors ligne. Ça va du format OZF2 (utilisé par OziExplorer sous Windows), aux cartes fournies avec les GPS de marque Garmin jusqu'aux cartes vectorielles au format MapsForge. Ce dernier est particulièrement utilisé pour les cartes OpenStreetMap.

OruxMaps

On peut ainsi télécharger des cartes OSM du monde entier au format vectoriel depuis le site OpenAndroMaps. Ces cartes incluent les courbes de niveaux sans rien avoir à faire de plus. Je conseille d'utiliser avec ces cartes le thème Elevate proposé sur le même site. Cela donne des cartes très claires et agréables à lire, sans compter l'utilité des sous-thèmes. Par exemple le sous-thème "Cycling" va afficher de manière plus visible les pistes cyclables et les itinéraires VTT (en orange). C'est franchement excellent.

Mais OruxMaps ne s'arrête pas là, il permet aussi de voir les cartes en 3D, de créer et afficher des itinéraires (GPX, KML et KMZ), mesurer la distance à vol d'oiseau entre deux points sur la carte, enregistrer et voir des POI, et encore des tonnes d'autres fonctions sans compter la possibilité de personnaliser l'intégralité de l'interface. Bref c'est à mon sens le meilleur logiciel pour visualiser et exploiter des cartes à pied, en vélo ou autre. L'interface est un peu austère et tarabiscotée au premier abord mais une fois qu'on a suivi un tuto c'est tout de suite plus simple.

Lampe LED USB 3 grammes

Si vous vous baladez déjà avec un panneau solaire et une batterie rechargeable USB, ou un smartphone qui permet l'USB OTG, voici une petite lampe à LED qui se branche en USB.

Poids : 3 grammes. Dispo sur ebay pour ~1,50 € l'unité.

Ça se présente sous la forme d'une petite clé USB nue (pas de plastique protecteur, juste une carte avec les composants). D'un côté les composants et les LED, de l'autre une surface plate qui sert de bouton tactile. Il y a un trou pour attacher une lanière / porte-clé. La clé peut être inséré dans les deux sens dans une prise USB (mais pourquoi est-ce que c'est pas pareil avec toutes les prises USB ?!).

Une fois branchée elle ne s'allume pas, il faut appuyer une fois sur le bouton tactile pour qu'elle s'allume. Un nouvel appui court sur le bouton et la lumière s'éteint progressivement. Quand les LED sont allumées un appui long permet de réduire l'intensité, puis un nouvel appui long permet d'augmenter. Ainsi on choisit assez finement l'intensité de la lumière. L'intensité maximale est très puissante, je déconseille de regarder directement les LED. Le faisceau est large, un peu comme le flash de l'appareil photo d'un téléphone portable (forcément y'a pas de lentille). Tant que la clé reste branchée elle mémorise le dernier réglage d'intensité, donc quand on la rallume c'est à la dernière intensité qu'on a utilisé. Si on débranche la clé elle oublie l'intensité choisie et se remet au max au prochain rallumage.

L'électronique semble de bonne qualité à première vue, ça semble assez solide, les LED chauffent légèrement à puissance maximale mais rien de bien méchant, aucun risque de se brûler en touchant directement les LED. Enfin si on veut un peu protéger le circuit des projections d'eau on peut entourer la clé de scotch : le bouton tactile fonctionne toujours avec plusieurs épaisseurs de scotch.

Au maximum la clé consomme environ 150 mA et à l'intensité minimale (suffisante pour lire de nuit) moins de 10 mA, donc entre 14 heures et 220 heures d'autonomie sur une batterie-tampon 2200 mAh en théorie. Entre 70 et plus de 1000 heures sur une batterie-tampon de 10400 mAh !

La clé fonctionne même avec un faible voltage : sur un panneau solaire sous les nuages, qui ne génère que 3 volts, les LED s'allument à l'intensité minimale. Du coup ça fonctionne aussi avec un smartphone en USB OTG.

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