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Avec de vrais morceaux de 2.0 !

Quitter la france

Voilà samedi matin j'ai rendu les clés de mon appartement à Dijon, que j'occupais depuis plus de deux ans déjà. Avec ça j'ai officiellement terminé mon déménagement, entrepris il y a deux mois. J'ai quitté la france pour habiter en belgique. Depuis mars 2006, je travaille à Skyrock.com, plateforme de blogs bien connue, mais dont les locaux sont situés sur Paris. En arrivant à Paris je ne pensais pas rester longtemps, je voulais partir au bout d'un an, le temps de remplir mon compte pour être un peu tranquille sur Dijon pendant au moins un an. Cependant le boulot étant sympa et les possibilités pour avoir un job sympa et pas trop prenant sur Dijon étant limitées, j'ai finit par changer d'avis. A partir de l'été 2006 je ne faisait plus que quatre jours par semaine sur Paris, travaillant à distance de Dijon le vendredi, méthode plutôt agréable. Mais j'avais quand même toujours envie de partir de Paris. En mai, j'ai essayé de me faire embaucher chez Opera (en Norvège) pour travailler sur le site communautaire My Opera, mais ça n'a pas fonctionné. Enfin faut dire que travailler pour Opera c'est un peu un rêve de gamin, il fallait quand même essayer... Mais après un voyage au Pays-Bas, mon idée de partir n'en a été que renforcée. J'avoue qu'après avoir vu l'élection de Sarkozy depuis mes vacances à Amsterdam, j'avais pas vraiment envie de rentrer. Je crois que ça m'a vraiment décidé à me barrer de france, un pays qui me fait de plus en plus peur. Et comme il dit, "la france on l'aime ou on la quitte". Ben moi c'est pas que je l'aime pas, mais avec lui à sa tête, je préfère la quitter.

Enfin vouloir partir c'est bien comme idée, mais ça n'aide pas beaucoup. J'ai été très séduit par les Pays-Bas, un pays plutôt ouvert et vraiment beau. Cependant trouver un logement là-bas ne semble pas aiser, et je ne parle pas un maigre mot de néerlandais. Bon ça s'apprends mais je suis quand même un peu frileux. En belgique, se loger n'est pas un problème et les loyers sont indécents tellement ils sont accessibles comparés à la france. J'ai donc regardé un peu et même si les villes de belgiques ne sont pas vraiment jolies, le pays me semblait un bon compromis. Quand au choix de la ville, Bruxelles est évidemment attrayante, mais j'ai eu un peu peur d'y retrouver les travers de Paris que je dénonce. Mon amoureuse fait ses études à Liège, et comme c'est en Wallonie (partie francophone du pays), c'est déjà plus facile. Cependant je n'y connaît pas plus de monde qu'ailleurs, à part mon amoureuse. J'ai donc décidé de partir là-bas, peut-être un peu sur un coup de tête. Oui, un coup de tête, parce que vouloir quitter son pays pour habiter à l'étranger sans vraiment savoir ce qu'on va pouvoir y faire, c'est pas vraiment très sensé en réalité je trouve. Fin août je me suis donc mis à la recherche d'un appartement ou d'une maison accueillante. Et j'ai trouvé un superbe duplex de 70m2 dans une maison d'époque, à 15 minutes à pied du centre ville. Pour 500 euros. Pas mal... Deux semaines plus tard j'emmènageais, via un trajet de 500km en camion. Aujourd'hui je commence vraiment à me plaire dans cette ville et ce nouveau chez moi.

Entre-temps j'ai convenu de garder mon boulot en aménageant deux jours par semaine en télétravail depuis Liège (et donc 3 jours à Paris) et le remboursement des trajets en train (Liège n'est qu'à 2h20 de Paris en Thalys après tout). Je garde donc mon appartement sur Paris, partagé avec une collègue-fée qui est partie télétravailler sur Reims.

Voilà c'est un rapide résumé de mes péripéties, même s'il peut paraître un peu long. Je crois que mon sentiment principal de tout ça c'est que j'ai quitté la france parce que je ne me sens plus à l'aise dans un pays mu par la peur, les peurs instiguées pour diviser et créer des haines. Je ne dis pas qu'à l'étranger c'est mieux, je ne le pense pas, mais la france est devenu justement un pays qui me fait peur. J'ai quitté la france, et je ne pense pas revenir y habiter avant longtemps...

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Nicolas

Super, tu as vraiment de la chance d'avoir un employeur aussi cool et compréhensif. j'aimerais bcp faire comme toi. quels sont les démarches à suivre ?

Goums

pegAze

je n'avais pas vu ce billet pourtant je viens souvent ici :/ 'fin bref, je suis content de voir que tu te trouves si bien à Liège, j'espère que tu n'auras pas à regretter de t'être éloigné de ta famille et autres éléments ou personnes t'atachant à Dijon. La France, on l'aime ou on la quitte, comme à dit Sarkozy, eh bien moi cette fois ci je commence à la haïr, ce qui sous entend que je veux fermement cette fois ci m'en dégager. Par tous les moyens. Bises mon chou

jeremmy

moi aussi j'ai quitté la france (paris), j'avais 250€ et ma jaguar.

Direction bruxelles, sur un coup de tête un contrôle routier au faciès de trop, je suis basané, j'ai mis le plein, vers une vie meilleure, bruxelles que je connaissais déja. arrivé, pas les moyens d'aller à l'hôtel, pas de connaissances sur bruxelles, 1er soir, je dors sur le cuir de ma bagnole à 3000€ le M2. Le lendemain, je discute sur un parking de station service où je suis venu faire un peu de toilette. Le gars avec qui je parle est gérant d'une boite, et m'embauche le jour suivant. Rempli de plénitude, je vais au formule 1 du coin et savoure 30 M3 à 35€/nuit. Puis tout s'enchaine, mes comfortables pourboires (je suis chauffeur dans une entreprise de transport de personnes entre l'aéroport de bruxelles et la frontière française) me permettent de me payer l'hôtel et les sandwiches (excellents sandwiches belges). Avec mon minibus immatriculé en belgique, je croise souvent à la frontière où en france, les forces de l'ordre françaises, les flics, qui me laissent passer sans jamais broncher, je vous le dis soyez belges et la flics français vous laissent tranquilles.

Je suis heureux, c'est encore l'été, la saison touristique va toucher à sa fin, je dois trouver à me loger en attendant l'hiver.

En attendant un salaire qui ne viendra jamais, j'ai oublié de préciser que mon patron rencontré sur le parking est français, je fais quelques annonces immo, je peux pas dire que j'ai cherché 1 journée et pourtant j'ai 3 ou 4 apparts s'offrent à moi, je prends le mieux avec jardin, 70 m2 refaits à neuf, dans une commune à côté de bruxelles... incroyable pays facile et généreux je t'aime...

Pas de ligne maginot ici entre la banlieue et le centre ville, les gens s'en foutent, en cas d'attaque c'est mieux d'être au centre du village protégé par les murailles de la villes, les envahisseurs rodent derrièrent les fortifications. Le centre ville et la banlieue, la bourgeoisie et les prolos, les sales prolos, non ici pas de ça, rien de tout ça, juste des gens biens vivants, qui ne s'étonnent jamais de ma basanéitée, je l'ai même oublié que je suis noir. une vie une vrai vie avec un avenir et des projets possibles, une unité humaine, je retrouve la france de mon enfance, les prix relativements bas, l'humain au centre, l'enfant protégé, le plaisir partagé, la convivialité, jamais de discussion politique, le centre de l'Europe est magnifique,

J'ai gardé ma jaguar, j'ai acheté un grand monospace d'occase, equipé GPL, j'ai remis les pieds à paris, pour récupérer des affaires laissées dans un box. Cette incursion en territoire ennemi, fut comme un hold-up, j'ai pas trainé, j'étais pas à l'aise, tout ce malaise qui remontait, et pourtant croyez-moi que je l'aime la France et que je l'aimerai toujours, je l'aime comme on aime un être cher (merde sarkozy a dis la même chose le soir maudit de mai.)

Ici, les autres pays sont tout proches. Je vais souvent en hollande, en suisse, en allemagne, au luxembourg, avec le GPL, j'en profite, je me balade, j'adore la belgique près de la frontière allemande, c'est très valloné et très nature, on pourrait se croire loin dans le tyrol ou en slovénie...

Depuis j'ai monté une entreprise, c'est ma 2ème, la première en france marchait incroyablement bien, et pourtant presque rien ne fut possible, tout est sclérosé en france, Le citoyen pris entre la pression des marchands et la pression de l'état. Pas de place pour la vie, la création, l'entreprise.

Je ne suis pas parti chercher un exil fiscal (surtout que la fiscalité ici est supérieure à la france), je suis parti parce que j'avais peur, peur de ces hommes armés incontrôlables qui ont toujours raison, peur de vieillir sans rien faire de ma vie malgré l'énergie folle que je dépansais par jour (entre 16 et 20 heures de travail/jour 30jours/mois. J'ai 36 ans c'est le moment ou jamais de faire quelquechose de sa vie, et la france n'offre plus de perspectives, mon beau pays adoré que j'aime tant, réveilles toi encore une fois,

mets De Funès à la porte