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Avec de vrais morceaux de 2.0 !

Critique : La vie d'Adèle

Ce documentaire sur les problèmes du cinéma français est passionnant. Non je blague, ce n'est pas une parodie d'adaptation ratée de bande dessinée, par un réalisateur mégalomane. Non c'est bien sérieux, ce film est vraiment au premier degré.

Ce film est donc l'exemple même de pourquoi le cinéma français est une honte, même quand il semble avoir tant de succès, couronné à Cannes et tout le tralala. En commençant par le tournage, qui a fait scandale pour les conditions de travail des techniciens et intermittents, invités à bosser gratos, sous prétexte que bon travailler sur un film de Kechiche ça fait bien sur le CV. Une rengaine que les graphistes et autres illustrateurs connaissent bien : « faites-moi mon logo et en échange ça vous fera de la pub ». Ben voyons. Il ne faut pas s'étonner ensuite que Kechiche fasse partie d'une tripotée de salopards qui s'opposent à une convention collective pour les techniciens du cinéma leur offrant de meilleures conditions de travail. Pour un réalisateur qui explique adorer parler des rapports de classe dans ses films, il faut dire qu'il connaît bien le sujet !

Mais passons la polémique, parlons du film. D'abord commençons par l'histoire, adaptée d'une bande dessinée magnifique (Le bleu est une couleur chaude). Mais si vous avez aimé la BD oubliez-là tout de suite : Kechiche ne l'a pas lue et s'est torché les fesses avec. Il ne l'a tellement pas aimée qu'il a refusé de discuter avec son auteure (Julia Maroh) après avoir obtenu les droits d'adaptation. Et le résultat est visible : la BD est intelligente, fine, touchante. Le film est lourd, sans délicatesse et cliché.

Le scénario, s'il y en a vraiment un, est écrit et découpé n'importe comment. Les dialogues sont à pleurer tellement ils sont horribles. Les personnages sont des clichés terribles. Emma a une famille riche, libérée, qui mange des huitres et boit du vin, accepte la relation homosexuelle de leur fille. Adèle a une famille modeste, qui pense que peintre n'est pas un métier sérieux, mange des spaghettis bolognese, et attendent de leur fille qu'elle soit normale. Les discussions lors des repas chez les deux familles sont à la limite de la parodie, on dirait que ça a été recopié dans un recueil des pontifs. Même une fan-fiction Twilight est mieux écrite.

Le scénar est simplement illogique : les personnages apparaissent n'importe comment, n'importe quand. D'un coup d'un seul Adèle a un meilleur ami (gay, forcément), qu'on n'avait jamais vu avant, mais c'est pas grave, car après dix minutes de présence dans le film on n'en entendra plus parler. Idem avec tous les autres personnages secondaires. Les familles d'Emma et Adèle ? Après les repas, elles disparaissent. Les potes d'Adèle, ouvertement homophobes ? À la trappe. Le mec avec qui Adèle trompe Emma ? On ne le verra plus jamais après qu'Emma ait quitté Adèle, alors qu'il bossait avec Adèle tous les jours à l'école ! Ce n'est plus un film, c'est un numéro de magicien sérieux ! C'est comme ça pour tous les personnages : ils sont introduits n'importe comment à l'arrache en deux-trois lignes de dialogues et disparaissent juste après. Même dans Street Fighter 2 les personnages apparaissent plus longtemps et ont une psychologie plus évoluée.

Le film repose donc sur ses deux principales interprètes, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux. Adèle joue plutôt bien franchement, c'est une belle surprise, elle porte un peu le film sur ses épaules d'ailleurs, parce que sans elle je n'aurais pas tenu jusqu'au bout des 3 heures (oui oui !). Léa Seydoux par contre… Ils auraient pris une truite que ça n'aurait pas changé grand chose. Évidemment son rôle dans le scénario est bâclé, pour ne pas dire carrément charcuté, et même caricaturé, ce qui n'aide pas à développer une quelconque profondeur au personnage. Mais même sans ça, elle est inexpressive et à côté de la plaque dans la moitié des scènes. Du coup on ne croit pas un moment à l'histoire amoureuse entre les deux filles. La relation paraît toujours fausse. En même temps je veux dire elles passent de l'étape « on discute dans l'herbe et on s'embrasse » à « on baise violemment » en deux secondes (je ne mens pas). Car à chaque fois (sauf une) qu'Adèle embrasse quelqu'un dans ce film c'est suivi tout de suite par une scène de sexe. Ben oui, c'est complètement logique voyons !

J'en arrive donc au principal point polémique du film, les scènes de sexe. Oui car il y en a pas mal, elles sont assez explicites et longues. J'ai compté pour vous, il y a en tout 16 minutes de scènes de sexe à l'écran. La plus longue fait quand même sept minutes non-stop, et je peux dire que sept minutes de faux sexe lesbien tel qu'imaginé par un quinqua qui n'a aucune idée de la sexualité des lesbiennes, c'est long, très long. Ces scènes n'ont même pas un intérêt masturbatoire, ce n'est pas même excitant pour un mec, c'est juste du pur ennui. Alors la question pourquoi ces foutues scènes, comme si c'était le truc le plus important à mettre dans ce film ? Non, elles ne servent à rien, elles n'apportent rien aux personnages, à l'intrigue, à l'ambiance. Elles sont juste chiantes. Je suspecte qu'elles n'existent que pour faire parler du film, ce qui est réussi. Et encore, je m'estime heureux, car la plus longue scène fait sept minutes, mais il a fallut dix jours pour la tourner, et là je pense aux pauvres comédiennes obligées de refaire sans cesse cette scène pendant dix jours. Mais quelle horreur, sérieusement. On pourrait aussi parler longuement de comment elles sont filmées, c'est à dire mal, au point que même un porno est mieux foutu. Ensuite on est dans le fantasme masculin le plus total : alors qu'Adèle, personnage plutôt réservé, couche avec Emma pour la première fois, elle se comporte déjà comme une pornstar qui mangerait de la foufoune au petit déjeuner depuis quinze ans. Sérieusement.

Je pense que la sexualité du film (et la vision de la sexualité féminine par le réalisateur) est à l'image de l'intello à la con qui existe dans une scène du film et qui je pense est l'incarnation du réalisateur (quand je vous disais qu'il était mégalo) et qui raconte sans se démonter, avec tout le monde qui l'écoute religieusement : « moi à chaque fois que j'ai pu coucher avec une femme j'ai pu observer quelque chose qui (...) parlait dans un au-delà, en dehors de son corps (...) je suis persuadé que l'orgasme féminin est mystique (...) on le voit dans les yeux, vous [les femmes] avez des yeux qui regardent dans l'au-delà ». Oui, les femmes ces êtres mystiques, qui viennent de Vénus, incompréhensibles, si mystérieuses, et qui hurlent dans les bois les nuits de pleine lune. Voilà l'idée de la femme selon le film. Et ça se voit, et franchement c'est à pleurer pour un film qui parle de relations homosexuelles, c'est d'une pauvreté intellectuelle sans nom.

Et justement pourtant le film essaye de se targuer d'être intelligent, ou en tout cas intello. Et cela à travers un nombre de dialogues et scènes complètement chiantes où les personnages parlent de littérature, de philosophie, d'art et de choucroute alsacienne. Ah nan pas la choucroute pardon. Et à chaque fois, ces dialogues sont d'une pauvreté intellectuelle crasse, d'un ennui profond, d'une fausseté et d'un caricatural. Ça se voit tellement que Kechiche essaye de se la péter intello, mais ça tombe à plat comme une vieille crêpe recouverte de choucroute, parce que d'abord on s'en fout complètement, ensuite que ça n'a rien à voir avec le film et enfin que c'est n'importe quoi. Placer des références et citations de Marivaux, Sartre ou Klimt ne vous rend pas intelligent ou ne vous donne pas l'air intelligent, ils vous donne l'air d'un crétin qui veut se la péter. Je ne parle même pas de la visite d'Emma et Adèle au musée d'art où nous n'aurons droit qu'à des gros plans sur les culs des statues. Classe, on se croirait presque dans un Batman de Joel Schumacher : statues grecques et gros plans sur les fesses. Pas vraiment un film intello…

Et justement les pires scènes pseudo-intello sont ces horribles scènes de cours de français et de littérature. Qui sont tellement réalistes qu'on s'y ennuie autant qu'au vrai lycée. Ah donc un bon point pour le réalisme là ?

On en vient au réalisme et à la crédibilité du film. On vous le dira, pour que le public se passionne pour votre film, il faut qu'il soit un minimum crédible et cohérent dans son univers. Ce qui n'est pas le cas ici, et certains détails sont à pleurer. Au début du film Adèle est dans le bus avec son copain, et celui-ci lui dit « temps de merde aujourd'hui », et celle-ci répond « ouais t'as vu c'est fou ». Déjà bon le dialogue OK. Mais ensuite heu il ne pleut même pas, il ne fait pas moche, c'est n'importe quoi, au moins faites genre qu'il a plut, mettez de l'eau par terre ou des gouttes d'eau sur les vitres du bus ! Et je passe sur le fait que pendant tout le reste du film il fera soleil. À Lille. On y croit tous. Et aucun personnage n'a de téléphone portable dans ce film (sauf Emma), tout le monde s'appelle sur la ligne fixe de ses parents et laisse des messages sur des répondeurs à cassette. Ce qui est complètement anachronique avec le fait qu'Adèle chante et danse sur une musique de 2011 pour l'anniversaire des ses 18 ans.

Je mentionne au passage la musique mais rapidement car il n'y en a pas, seulement quelques fonds sonores (en boîte, dans les bars, etc.), rien de passionnant.

On en arrive enfin à l'horrible montage du film. Le film est long, lent, on a vraiment l'impression de jouer à un jeu vidéo bloqué à 0,5 FPS. C'est leeeennntt, on se fait chier sérieux. Il y a de nombreux plans qui ne servent à rien et durent juste pour faire durer. Mention spéciale sur les plans (fixes) sur Adèle (le plus souvent à poil, enfin sans poils) en train de dormir. Pendant 10 ou 20 secondes. Ah. Bon. Moi je vais pisser je reviens alors. Les plans fixes au passage ne sont jamais vraiment fixes, la caméra devait être tenue par un ancien opérateur de marteau-piqueur parce que ça tremble sec, c'est carrément désagréable à regarder. Peut-être que Kechiche ne sait pas ce qu'est un trépied ?

Tout cela est peut-être dû à un problème de budget ? Non parce que bon à deux reprises dans le film il y a des élipses temporelles de trois ans et personne n'a jugé utile de payer un sous-titre indiquant "trois ans plus tard". Bon on s'en aperçoit, parce que la scène d'avant Emma et Adèle couchent ensemble chez les parents d'Adèle après qu'elle ait eu 18 ans, et la scène suivante elle est devenue institutrice. Alors bon je sais bien qu'on embauche n'importe qui à l'éducation nationale (surtout comme ministre en fait), mais bon quand même.

Le film fait trois heures, et il y avait peut-être assez de matériel pour faire un film potable d'une heure et demie, le reste c'est du remplissage creux, vide, sans intérêt. Mais même si le film avait eu une version courte ça ne change rien au fait que la plupart des scènes sont filmées sans talent, sans recherche, sans intérêt pour le sujet, et sont d'un ennui total. Il ne se passe rien. Jamais. Même le « dénouement » final est creux. Creux et mauvais. Alors que la fin dans la BD de Julia vous fait pleurer, à on tombe sur une fin à la con qui vous fait vous demander pourquoi vous avez regardé ce putain de film en premier lieu. Mais rendez-moi ces trois heures de ma vie que vous m'avez volé pour les remplir avec du rien !

Et le pire ? C'est que Kechiche voudrait faire une nouvelle version plus longue de 40 minutes. Mais qu'est-ce que tu va bien pouvoir foutre dans 40 minutes de film en plus si tu n'avais déjà pas assez pour remplir un film de 90 minutes ? Des plans fixes tremblotants sur le cul d'Adèle ? L'intégrale d'un cours de philosophie de terminale ? Mais ce n'est pas fini, le film s'intitule « La vie d'Adèle chapitre 1 et 2 », ça veut dire qu'il prévoit de faire d'autres chapitres ? Mais comment ? Même une tarentule écrasée présente plus de suspense, de dialogues intéressants et d'intensité dramatique que tout ce film ! Au secours empêchez ce mec de faire des films.

Alors que dire de plus ? Un film long, ennuyeux, creux, mal écrit, mal filmé, pseudo-intello, carrément mégalo, avec du cul pour faire scandale et faire oublier l'abîme intellectuelle que représente le reste du film, des équipes mal ou pas payées, des conditions de tournage abominables mais c'est pas grave « c'est pour l'art et ça fera bien sur le CV ». Mais mais, mais oui, c'est bien un film français ! Un très bel exemple-type du pire que peut produire le cinéma hexagonal. Et on se demande encore pourquoi personne ne va voir des films français… Mais même Uwe Boll fait de meilleurs films, c'est dire !

Maintenant après avoir vu ce « truc » je vous invite à lire les critiques de la presse : 4,6 sur 5 sur Allociné. « C'est ça le grand cinéma » selon Télérama. Rassurez-moi ils parlaient de la taille de la salle de projection là ? « Intense, haletant, frappe par sa richesse et la subtilité des thèmes » mais mais mais même une grenouille sous un 38 tonnes est un thème plus subtile que n'importe lesquels du film ! Je ne vois qu'une possibilité : ces journalistes ont laissé leur cerveau d'huitre dans le repas des parents d'Emma.

First Crossings, série historique sur la Nouvelle-Zélande

First Crossings est une série néo-zélandaise très intéressante où Kevin Biggar et Jamie Fitzgerald retracent les pas des premiers explorateurs et première conquêtes de Nouvelle-Zélande.

Les deux présentateurs ont l'habitude des expéditions : Kevin Biggar, alors qu'il était obèse et passait son temps à regarder la télé à décidé un jour de traverser l'atlantique à la rame. Un an plus tard avec son nouveau camarade James Fitzgerald il gagne la course en rames à travers l'atlantique (4.700 kilomètres). Plus tard ils ont fait une expédition en autonomie pour atteindre le pôle sud à pied (et en revenant en kite ski). Bref c'est pas des randonneurs du dimanche.

À chaque épisode la série aborde l'histoire d'une expédition, et les deux camarades la retracent en utilisant le matériel d'époque, des chaussures à la tente en passant par la nourriture. Ils sont assistés en général d'un cameraman et d'un preneur de son, qu'on voit parfois à l'écran. Contrairement à des séries sensationnalistes comme Man vs. Wild ils ne prennent pas de risques inconsidérés (genre "je suis perdu en haut d'une montagne : vite je vais sauter par dessus cette gorge de 30 mètres de haut pour savoir où je suis"), et on voit souvent qu'ils en chient pas mal.

First Crossings

Les épisodes varient pas mal, ça va de la première ascension d'Edmund Hillary (forcément vu qu'il est néo-zélandais), à de la plongée sous-marine avec du matériel des années 50, ou encore de la spéléo, ou traverser les alpes en suivant l'itinéraire pris par les chercheurs d'or (les premiers à passer par là avant les alpinistes), ou même descendre des rivières sur des coquilles de noix comme l'avaient fait des détenus qui se sont évadés il y a maintenant deux siècles. Il y a également un épisode sur un cartographe (je vous laisse imaginer le matos qu'il fallait embarquer il y a 100 ans pour faire des photos en montagne) et un photographe (idem).

La série est très divertissante, car on voit bien les difficultés rencontrées dans des régions très reculées (avec souvent une météo peu clémente), et le matos très limité de l'époque (genre gravir un sommet enneigé sans crampons…).

Si j'ai réussi à vous intéresser, la mauvaise nouvelle c'est qu'il n'est pas possible de voir cette série en France : les DVD ne sont pas distribués, et le site de la chaîne néo-zélandaise ne permet pas de voir les épisodes. Il ne vous reste donc qu'à chercher une solution moins légale comme BitTorrent, ou à vous rendre en NZ !

Pour vous consoler il y a quelques commentaires et bande-annonces des épisodes sur Youtube.

Il existe aussi un livre du même nom qui reprend en détails les épopées décrites dans les épisodes, mais encore une fois impossible à trouver en dehors de la NZ.

That's not copycat, that's copyheart.

In reply to http://www.alexwisephotography.net/blog/2014/02/02/outlook-for-2014-the-year-of-the-copy-cats/

It’s the same in every form of art: nobody ever creates something really new, he or she just makes the same thing someone already did, just a bit differently. It happened to me as I one time heard the exact same music I composed a couple of years ago. This music was never even published, but I was still listening to it from time to time. So how could someone just copy my music? He didn’t, he just created it, he just have created the exact same music I had composed. How strange but still it makes it clear that photography is even worse from this point of view. Every scene is the same, and often the angle is the same, but the day is different, the landscape has changed, and most importantly the photographer is not the same and doesn’t feel the same as you at the time he’s taking the picture. That’s what’s the most important to me: it’s not to create something new, it’s just to create something at all, with your mind and with your heart. That’s not copycat, that’s copyheart.

Un an en Océanie ‑ Journal photographique

Alors que je n'ai toujours pas terminé de publier la fin du récit du voyage d'un an en Océanie qui s'est terminé en novembre dernier, je me suis lancé dans le projet de le publier, pour l'offrir aux proches et pour en garder une jolie trace papier pour moi.

J'ai cherché les solutions de publication, en sachant que je n'allais pas en tirer des centaines d'exemplaires, mais probablement seulement une dizaine. J'ai abandonné l'idée des albums photos imprimés par des sites comme Photobox et compagnie : c'est assez cher et la qualité d'impression est passable. J'ai finit par tomber sur les solutions de publication de livre à la demande. Il en existe pas mal, notamment Lulu qui est le plus connu je pense.

Seulement aucun ne semble permettre une impression noir et blanc avec quelques encarts couleur pour les photo : c'est soi tout en couleur, soit tout en noir et blanc. Donc j'ai décidé d'imprimer à part les photos et le carnet de voyage, ce qui tombe bien car le carnet n'est pas prêt, mais j'ai déjà pu imprimer le livre-photo pour offrir à noël. J'ai regardé du côté des imprimeurs à la demande qui sont connus pour les livre photo mais j'ai été assez déçu : les tarifs sont exhorbitants. Par exemple Blurb coûte 17 € par livre pour 48 pages couleur, ça fait cher. Lightning Source était aussi intéressant mais il faut payer à chaque fois qu'on fait une modification au fichier source, et une fois par nouveau projet, genre 100 € pour chaque livre. Ça peut être intéressant si on compte vendre des milliers de livres mais bon c'est pas mon cas. Restait donc CreateSpace, la solution d'Amazon, qui est la moins chère et la plus flexible : tout est fait en ligne, et leur site procède automatiquement aux vérifications de format, de marges et de débords du PDF. En plus il n'y a pas de frais fixes, et le livre peut être vendu sur Amazon en un clic.

Et plus si affinités. Un an en Océanie — Journal photographique

L'inconvénient c'est que CreateSpace a des options limitées pour les types de papier disponibles. En impression couleur seul du papier mat est disponible, donc pas possible de faire un « beau » livre photo sur papier glacé. C'est dommage mais bon on fait avec. J'avais un peu d'appréhension sur la qualité de l'impression mais j'ai au contraire été agréablement surpris. La couverture (souple) est un peu trop saturée, ce qui est probablement dû à un problème de conversion CMYK de mon PDF, et donc ma faute, mais j'ai pas encore compris pourquoi mais je vais continuer à explorer. L'intérieur est sur du papier mat et les photos y rendent pas mal du tout, j'avais peur que ça fasse trop délavé, mais ça se tient.

Et plus si affinités. Un an en Océanie — Journal photographique

En mettant le nez sur le papier on distingue les points d'impression mais c'est plutôt discret et je suis vraiment content du résultat.

Et plus si affinités. Un an en Océanie — Journal photographique

Côté finances, ce livre de 48 pages revient à 4,21 $ l'exemplaire en coût d'impression, auquel il faut rajouter les frais de ports qui sont en fonction de la quantité commandée. Pour 10 exemplaires ça donne 17,99 $ pour la livraison lente (un mois et demi, le livre est imprimé aux USA) jusqu'à 33,49 $ pour la livraison rapide en une semaine par DHL. Ce qui donne un coût de 6,00 à 7,60 $ l'exemplaire pour 10 exemplaires selon la livraison. En euros ça donne 4,40 € à 5,60 €. Ce qui à mon sens est correct. J'ai donc commandé 10 livres je les ai reçus rapidement par DHL, bien emballés, aucun problème. Je suis donc en présence mon premier livre auto-édité, c'est le moment de sabrer le champagne !

Ensuite il est possible de mettre en vente le livre directement sur Amazon depuis CreateSpace, en choisissant le prix de vente final, en sachant que c'est sur notre marge qu'on joue en faisant varier le prix, Amazon se prenant une part fixe. Par exemple j'ai décidé de mettre l'édition anglaise « Landscapes & Wildlife of Australia and New Zealand: A photographic diary » en vente pour 9,80 $. Cela me fait une marge de 1,67 $ par exemplaire vendu. On peut donc en déduire que la marge d'Amazon est de 3,92 $ par exemplaire vendu. Ce prix comprenant les frais de port étant donné qu'Amazon pratique les frais de port gratuits sur les livres (enfin plus pour longtemps en France, grâce à nos députés…). Ma marge est donc de 17%, ce qui peut paraître peu mais c'est plus du double de ce que je toucherais si j'étais édité chez un éditeur « classique » dont les contrats prévoient une marge de 8% pour l'auteur jusqu'à 10.000 livres vendus, 10% au delà. En plus sur les « beaux livres » la marge de l'auteur est réduite à 5% en général… Bref la solution d'Amazon est bien plus avantageuse que de passer par un éditeur. On peut donc supposer qu'un jour les députés feront une loi contre ça aussi ;-)

Pour l'acheteur c'est transparent : une fois commandé le livre est imprimé et expédié dans les 48 heures, en général le jour suivant l'achat. Contrairement à la commande d'exemplaires par l'auteur il n'est pas forcément imprimé aux USA. Si vous commandez sur Amazon.fr il sera imprimé en France par exemple. Je ne peux donc pas garantir que le résultat sera identique au mien mais à priori selon les témoignages la qualité est constante entre les différents imprimeurs.

J'ai noté qu'Amazon réduit ou augmente sa marge et fait ainsi fluctuer le prix de vente. Par exemple j'ai choisi 9,80 $ mais au moment où j'écris cet article il est à 8,97 $ sur Amazon.com, alors que sur Amazon.fr j'ai choisi 9,80 € et qu'il est à 9,97 €. Donc il est difficile de garantir précisément le prix de vente final.

Un inconvénient que je vois au système d'Amazon c'est que je peux difficilement vendre moi-même les livres

Obligations légales

La France est un pays bureaucratique jusqu'à l'excès et ça s'applique aussi aux livres. Déjà il y a l'obligation pour tous les livres du monde entier d'avoir un ISBN. En France ça se passe auprès de l'AFNIL à qui il faut envoyer un formulaire papier de plusieurs pages. Heureusement c'est gratuit, mais ça prend quelques semaines et de toutes façons il est bien plus simple de passer par CreateSpace qui crée alors un ISBN gratuitement lors de la création du livre.

Ensuite en France normalement il est obligatoire de mettre plein de mentions légales dans le livre : votre nom, votre adresse, la date de publication, la date de dépôt légal, le nom et l'adresse de l'imprimeur, etc. Bon vu qu'avec CreateSpace on ne sait même pas où est imprimé le livre ça commence mal. Ensuite il faut indiquer le prix du livre sur le quatrième de couverture, car en France le prix du livre est unique. Comme on peut le voir avec CreateSpace on peut changer le prix du livre d'un jour sur l'autre si on le souhaite, et avoir des prix différents entre les pays : on ne va pas changer de couverture à chaque fois. En plus ça n'a pas de sens d'appliquer un prix unique à un livre imprimé à la demande, chaque livre est unique et peut donc avoir un tarif différent en fonction de la fluctuation des marges et frais d'Amazon.

Enfin en France normalement il est obligatoire (sous peine d'amende) d'effectuer le dépôt légal de son livre auprès de la BnF. Il faut donc envoyer un livre par courrier (heureusement dispensé de frais de port) avec un formulaire papier à remplir. Encore des paperasses quoi.

Heureusement il existe une exception à cette obligation qui nous concerne : « les documents importés à moins de cent exemplaires » sont exemptés de dépôt légal. Vu que l'ISBN est américain, le livre est donc publié aux USA officiellement, et chaque exemplaire est donc importé. Donc toutes ces obligations ne s'appliquent pas à mon livre, ouf.

Si vous êtes intéressé il est possible d'acheter le livre, publié sous licence Art Libre :

Sans acheter il est aussi possible de consulter le livre gratuitement sur son ordi : Et plus si affinités… Un an en Océanie — Journal photographique (PDF, 11 Mo).

Sinon si vous pensez qu'on va se croiser un de ces jours je peut aussi vous en apporter un ce jour-là si ça vous intéresse. Je peux même le dédicacer si vous voulez ;-) En tout cas un grand merci d'avance à celles et ceux qui achèteraient le livre, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

Et la prochaine étape ? Et bien c'est l'autre partie du journal de voyage : le texte. Plus de 400 pages de récit de voyage, des cartes, des anecdotes… Et il faut relire et corriger tout ça, c'est du boulot !

Télécharger les oeuvres de Google Art Project

Comme vous ne le savez peut-être pas, Google a rendu public le site
http://www.googleartproject.com/ qui permet d'observer de près une
partie de la collection de certains musées internationaux.

C'est très intéressant, on peut observer dans une résolution très
élevée des oeuvres comme si on pouvait regarder à la louper les oeuvres
au musée.

Cependant, alors que toutes ces oeuvres (à ma connaissance) sont partie
intégrante du domaine public, il n'est pas possible de télécharger les
images, on est obligés de passer par l'interface en Flash du site.
Alors que ces reproductions en très haute définition pourraient servir
à bien des choses, par exemple alimenter Wikimedia commons en
reproductions de qualité. Peut-être que cette impossibilité émane des
musées, effrayés à l'idée que des imprimeurs d'affiches/calendriers et
autres produits marketing ne soient plus obligés de passer par eux pour
obtenir une image haute définition ?

Peu importe la raison, voici un petit script PHP qui permet de
télécharger une oeuvre de Google Art Project au niveau de détail que
vous désirez (par défaut le niveau le plus élevé, qui varie selon les
oeuvres).

Comment procéder ?

  • Assurez-vous d'utiliser un Linux, d'avoir PHP en ligne de commande et ImageMagick d'installés (pour debian/ubuntu: apt-get install php5-cli imagemagick).
  • Téléchargez ou recopiez ce script sur votre ordinateur, par exemple sous le nom "gap_download.php" : http://bohwaz.net/static/gap-download.txt
  • Choisissez l'oeuvre que vous désirez télécharger sur Google Art Project.
  • Recopiez l'adresse de la page de l'oeuvre, par exemple http://www.googleartproject.com/museums/rijks/night-watch
  • Lancez le téléchargement avec le script dans un terminal :

$ php gap_download.php http://www.googleartproject.com/museums/rijks/night-watch

Le programme va procéder au téléchargement de toutes les parties de
l'image (qui est découpée en carrés de 512x512 pour des raisons
pratiques de leur interface en flash), puis recoller en une seule image.

Attention, l'image résultante peut se révéler assez grosse, selon la
résolution disponible de l'image.

Pour limiter le niveau de zoom à télécharger (et donc la résolution),
rajouter un espace suivi d'un chiffre après l'adresse de l'oeuvre, au
lancement de la commande. Attention, parfois l'image n'existe pas dans
le niveau de zoom demandé, elle est alors téléchargé au niveau maximum
(par exemple des photos ne sont disponibles qu'en niveau 1 ou 2).

Pour information en zoom 4 les images arrivent jusqu'à la taille de 5 à
6Mo.

Edit : trackback manuel de Korben.info.

Edit 2 : le script ne fonctionne plus suite à une mise à jour de Google. Voir ce billet pour plus de détails.

Palme d'or du copinage

Michael Hanneke a reçu la palme d'or de Cannes hier soir, prix décerné par un jury dirigé par... Isabelle Huppert, qui doit à Hanneke le prix d'interprétation féminine obtenu quelques années plus tôt grâce à son rôle dans un autre film de Hanneke. Intéressante coïncidence non ?

Grindhouse DVD

Grindhouse, le projet méga-génial de Tarentino et Rodriguez est hélas sorti en europe massacré, coupé en deux films, sans les bandes annonces ! Sacrilège ! Pour l'édition DVD c'est pas mieux c'est le même topo il faut raquer pour deux DVDs et sans toujours les géniales bandes annonces d'Eli Roth et autres petits trublions. Du coup heureusement nos copains japonais se sont démerdés pour sortir une édition correcte, c'est l'édition BOX 6 DVDs, avec les 2 films séparés, leurs bonus et surtout un DVD avec la version cinéma de 191 minutes contenant les deux films entrecoupés des fausses bandes annonces ! Roxor !

Une description du coffret en français est dispo ici, il est possible d'acheter le coffret sur amazon.co.jp pour 10000 yens port compris (60 euros) ou ici pour 95 dollars, port non compris. Ouf, merci le japon et honte au reste du monde pour ne sortir que des éditions DVD mutilées !

C'est noël

J'ai trouvé ça dans ma boîte aux lettres belge :

Comme j'adore les père noël lumineux, les guirlandes "Joyeux noël" et autres trucs kitchissimes, je me suis dit que je pouvais faire encore plus kitch. Et ben voilà devant chez moi on peux danser le disco maintenant !

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