~bohwaz/blog/

Avec de vrais morceaux de 2.0 !

Projet d'automne : joints du placo et toile de verre

Le week-end dernier, avec l'aide de mes parents on a fait les joints entre les plaques de plâtre, étape assez chiante et longue des travaux, beaucoup de petits recoins à faire et comme j'ai pris des plaques de plâtre de 60cm de large au lieu de 120cm ça fait déjà deux fois plus de joints à faire, et je parle même pas de toutes les poutres et contrefiches, que du bonheur. C'était très chiant mais au moins quand on a terminé l'air ne passait plus, et il fait presque trop chaud dans la chambre maintenant, même sans chauffer !

La suite logique ce week-end c'était de poser la toile de verre. Alors la toile de verre ça prends du temps parce que quand même y'a pas mal de surface, mais c'est un vrai bonheur par rapport à du papier peint : il suffit de mettre de la colle sur le mur et on déroule la toile directement, reste plus qu'à faire les découpes des obstacles qu'on rencontre. En plus ça se comporte super bien quand le mur est pas très lisse ou droit (ouais je me suis pas super fatigué, certains de mes murs sont pas vraiment droits). Du coup c'est déjà presque terminé ! J'en ai profité pour amener la terre aux prises de la chambre (et oui dans les années 80 la terre n'était pas obligatoire sur les prises murales...), enfin presque puisque j'ai juste fait passer un fil de terre entre les prises et le futur emplacement des plinthes, le fil de terre principal viendra les relier en passant dans la plinthe, quand je poserais les plinthes. J'ai aussi installé les spots sur câble sous la mezzanine, qui seront l'éclairage définitif de la pièce.

Comme vous pourrez le voir sur les photos, la toile de verre n'est pas opaque, on vois assez distinctement les anciens murs et les nouveaux joints derrière. Alors ça veux dire que le week-end prochain on attaque une couche de peinture blanche pour recouvrir ça, ça cachera aussi un peu mes découpes de toile de verre pas toujours très propres. Heureusement la toile de verre que j'ai prise est prépeinte, ce qui veux dire qu'il suffira (normalement) d'une couche de peinture pour que ça soit bon. Ouf j'espère que ça suffira parce que je déteste peindre alors déjà devoir peindre ça me fait bien chier, mais s'il faut le faire 2 fois on est pas sortis...

Bon trève de bavardage voici les photos !

Ah ben oui la mezzanine à 2m90 ça fait haut, et je peux vous dire que faire les joints et poser la toile de verre quand on est en haut de l'échelle, à 4m50 du sol ça fait un peu flipper...

La mezzanine tapissée de toile de verre, c'est déjà tout de suite beaucoup plus lumineux !

Et pour finir une série de photos en large de sous la mezzanine, ça commence à ressembler au résultat final :

Projet d'automne : Electricité et placo

Bon voilà depuis mon billet il y a deux semaines, le chantier a bien avancé. On a terminé de poser l'isolation du toit et j'ai presque terminé de poser les plaques de placo. A part une demi-plaque et la niche au fond de la mezzanine (que j'ai réservé pour la fin car en dessous de la niche il y a le boîtier électrique de l'étage), tout est vissé sur l'ossature métallique.

Alors pour décrire un peu mon expérience : fixer des plaques de placo sur le toit c'est hyper galère, c'est même un enfer parce qu'il faut réussir à maintenir la plaque à sa place pendant qu'on la fixe. Et comme la plaque quand elle n'est pas fixée elle est dans le vide ben c'est galère. J'ai réussi à me débrouiller en utilisant du fil de fer pour maintenir la plaque en haut de la pente et un tabouret pour la caler en bas. Et pendant que je calais la plaque d'une main, avec l'autre je percais et vissais... Assez sportif, mon dos en a un souvenir assez douloureux. Et ça c'était au dessus de la mezzanine, quand on peut s'appuyer sur le plancher. Mais au dessus du vide c'est une autre paire de manches. Tout seul c'est impossible à faire j'ai essayé et cassé une plaque avant de me résoudre à attendre de l'aide. A deux c'est déjà mieux (un qui maintiens et l'autre qui fixe) mais très fatiguant aussi. Bref c'est galère. Et pour compliquer le tout n'oubliez pas que j'ai des contrefiches et autres poutres qui traversent un peu partout, faut donc découper les plaques en conséquence pour que ça passe. Pfiou.

Pour la cloison c'était plus facile, moins de contorsions à faire, mais j'ai dû me résoudre à ne placer la laine de verre dans la cloison qu'une fois les plaques fixées (au lieu de placer la laine et ensuite fixer les plaques) car mettre la laine de verre est un enfer aussi à cause des planches en "X" qui relient les poutres verticales au milieu du toit, et il faut rajouter à cela les montants de la cloison. Du coup je dois encore finir de poser la laine de verre dans la cloison et c'est pas super la joie, elle fait 26cm d'épaisseur alors que y'a des trucs en travers partout, du coup faut ruser et je pense que ça va rendre l'isolation pas super efficace à cet endroit hélas.

Sur les deux premières photos on peux voir les endroits où il manque des plaques. En fait pour la niche (au fond sur la seconde photo), je n'ai pas non plus terminé l'ossature métallique.

Sinon l'autre joie de ces derniers week-ends c'était l'électricité. Alors pour tout dire j'y connaît pas énormément en électricité mais les quelques bases que j'avais ont beaucoup servies. Au début je me disais que ça allait être simple, qu'il suffirait de brancher le marron et le bleu sur le marron et le bleu dans le boîtier électrique. Et puis ensuite, j'ai ouvert le boîtier électrique de l'étage :

Tout d'un coup ça semblait moins simple. Après un appel (presque) paniqué à mon oncle qui est électricien de métier, c'était déjà un peu plus clair. Déjà j'ai pris une demi-journée pour comprendre tous les branchements existants, vérifier que la terre était bien à la terre, etc..

J'ai rajouté deux prises murales dans la mezzanine, qui sont hélas reliées sur le réseau électrique normalement dédié aux luminaires de l'étage, car le réseau électrique des prises existantes ne passe qu'à l'intérieur des cloisons, pas moyen de le reprendre facilement. Mais comme dessus y'aura branché que des lampes, sûrement un réveil et un chargeur de GSM, ça devrait aller normalement un réseau luminaire doit supporter max. 10A (contre 16A pour un réseau prises). J'ai rajouté un éclairage indépendant pour la mezzanine, ça c'était relativement facile (cf seconde photo). Le plus dur c'était l'éclairage principal, ex-plafonnier. Au lieu de n'aller que vers un point, il se sépare pour aller d'un côté alimenter 2 prises dédiées à brancher les transformateurs des spots basse tension sur câble qui seront fixés sur les poutres et de l'autre côté alimenter une sortie dans le mur (en haut, cf première photo) sur laquelle je n'ai pas encore décidé de ce que je vais mettre. Enfin pour éviter d'avoir à descendre de la mezzanine pour éteindre à chaque fois qu'on va se coucher, j'ai mis en place un va-et-vient au lieu d'un interrupteur classique. Il y a donc un double interrupteur à l'entrée de la mezzanine (à gauche sur la deuxième photo) qui contrôle d'un côté l'éclairage principal de la pièce et de l'autre côté l'éclairage de la mezzanine. Ca c'était assez chiant car le câblage est pas forcément très évident quand on en a jamais fait et il fallait faire passer deux câbles supplémentaires entre l'interrupteur existant et le nouveau.

Alors en vrac des conseils/trucs comme ça :

  • Un multimètre et un tournevis testeur de courant sont *nécessaires* pour travailler (ça tombe bien j'en avais déjà).
  • Pour tester qu'une prise est à la terre, placer son multimètre entre la phase et la terre, si on mesure 230V c'est bon, ça veux dire que la terre fonctionne sur cette prise (sinon c'est à zéro, le courant ne passe pas).
  • Le mec qui a trouvé que faire passer les câbles dans les cloisons c'était une bonne idée n'a jamais essayé de faire passer un câble dans une gaine existante, car c'est juste impossible, du coup vive la plinthe PVC.
  • Faire passer des câbles dans un flexible neuf, même avec la "tirette" fournie, c'est une galère sans nom dès que le flexible dépasse 3-4m.
  • Non, quand on a plus de câble violet mettre du marron c'est pas une bonne idée (vive la prise de tête).
  • Toujours travailler avec des gants et un tournevis testeur quand le circuit est sous tension.
  • Couper le courant quand on connecte un nouveau circuit avec le circuit existant (non je me suis pas pris de coup de jus).

Mais au final quand j'ai remis le courant et bien la maison ne s'est pas enflammée, y'a pas eu d'étincelles, pas de court-circuit et à part une erreur de câblage dans un va-et-vient, tout fonctionnait du premier coup !

Être chimiquement compatible n'empêche visiblement pas de puer

Et sinon si on arrêtait de considérer tous les aspects de la vie comme une compétition ou il faut être le/la plus performant/e ?

http://www.sexactu.com/2008/10/09/les-10-commandements-du-bon-coup-dapres-moi/

Ce texte et ses idées sont puantes au plus haut point. Merci à Maïa de recycler à sa sauce le premier article venu de Jeune & Jolie et son idéologie pourrie.

Projet d'automne : avancement en photos

Alors voilà le week-end dernier je me reposais (enfin si on veux, je suis allé rendre mon appart de Liège, donc ménage et retour avec une grosse valise blindée des trucs qui restaient) et j'ai pas touché au chantier. Donc je me suis rattrapé ce week-end et j'en profite pour faire non pas un mais deux billets ! Après le gros pavé imbitable sur l'isolation voici principalement des photos.

Alors l'état des travaux pour le moment :

  • Le plancher de la mezzanine est terminé.
  • Le mur mitoyen (avec la maison d'à côté, en moellons) est doublé de polystyrène expansé + placo normal. C'était une vraie galère parce qu'il y avait des poutres en plein milieu, et que les plaques de polystyrène + placo, c'est encombrant, ça pèse lourd, et il faut coller ça avec du MAP (mortier adhésif), ça tache et ça colle pas toujours du premier coup... Enfin ouf c'est finit ça.
  • L'ossature métallique de la cloison centrale (qui double la cloison alvéolaire existante entre ma chambre et celle d'à côté) qui monte à 4m30 de haut, entre la structure de la charpente et le plancher, est terminée (et y'avait des bouts bien chiants justement à cause que il y a pile la largeur pour passer la structure entre les bouts de charpente et le plancher).
  • L'ossature métallique du toit est terminée (et aïe se cogner sur les suspentes ça fait mal).
  • On a commencé à poser l'isolation du toit (laine de verre).
  • J'ai posé la laine de verre de 45mm dans la partie basse de la cloison centrale.
  • J'ai fixé une première plaque de placo phonique (ouf 30 kilos !) sur la cloison centrale.
  • J'ai fait passer une gaîne avec 2 câbles pour enceinte et 1 câble RJ45 pour l'ethernet dans la cloison centrale et placé le boîtier de sortie qui va bien dans le placo. C'est les seuls câbles pour la partie basse de cette cloison, ouf.

Les photos maintenant !

Pour commencer un aperçu de la cloison centrale, avec à gauche une plaque de placo phonique (bleu), et à côté on vois l'ossature avec la laine de verre de 45mm et enfin à droite on vois l'ancienne cloison derrière l'ossature (alvéolaire, c'est de la grosse merde, aucune isolation phonique on entendrait une mouche voler à travers). On peux remarquer aussi la double boîte pour la sortie câbles d'enceintes et RJ45 (je mettrais les prises plus tard).

Voici la cloison centrale, avec de la laine de verre partout dans la partie basse. Au sol, elle est fixée directement dans la dalle en béton, à travers le plancher flottant et la moquette, avec l'aide de grosses chevilles et de longues vis. Du côté du mur mitoyen c'est aussi directement dans le béton avec de grosses chevilles, mais moins de succès, c'est des moellons alors j'ai du faire plusieurs trous et j'ai une vis qui tient pas très bien parce que j'en avais marre (de la merde les moellons). En haut j'ai fixé un rail sur la structure en bois existante, simplement en le clouant dedans. Comme mon mur est haut, j'ai suivi les conseils de monsieur Leroy Merlin j'ai doublé les montants (normalement une cloison de max. 2m50 y'a pas besoin) et j'ai alterné leur position sur la partie haute par rapport à la partie basse (en bas c'est 2 montants tous les 60cm, en haut j'ai mis mes premiers montants à 30cm du mur, puis 60cm les autres). Ca permet de répartir la charge et de solidifier la structure. Le 4ème montant en partant de la gauche est aussi fixé dans la poutre avec une équerre histoire que ça bouge vraiment pas.

Enfin voici ce que donne la mezzanine une fois l'isolation en place. Ca donne une bonne idée de la hauteur qui sera disponible une fois les plaques de plâtre fixées. Mes suspentes font 30cm (taille "maxi"), pour 26cm d'isolant, ça fait une bonne épaisseur et on perds donc pas mal de place mais on gagne en confort normalement. Sans la structure métallique et l'isolant on pouvait tenir debout du côté gauche (1m80 et des poussières de hauteur) mais maintenant on est à 1m45 et des poussières, on peux plus. Du coup ça évite aussi de demander un permis de construire et de payer plus de taxe d'habitation, car il faudrait que ça fasse au moins 1m80 (sur une certaine largeur aussi) pour être pris en compte.

Voilà pour donner une bonne idée de l'épaisseur de l'isolant, ça fait beaucoup ! Au passage il faut encore que je rajoute des suspentes et un rail au bout, rassurez-vous ça pendra pas dans le vide comme ça au final et de toutes façons il faut que je puisse fixer mes plaques de plâtre.

Sinon il reste à faire encore le WE prochain :

  • Finir de poser l'isolation du toit.
  • Terminer de poser le placo phonique sur la partie basse de la cloison centrale (dont un super décroché au niveau de la porte qui va encore me prendre la tête je le sens).
  • Poser l'isolation sur la partie haute de la cloison centrale (laine de verre 260mm, comme le toit).
  • Faire l'électricité du plafonnier (qui devient des spots sur câble), éventuellement avec un va-et-vient vers la mezzanine (plus pratique, mais probablement chiant).

Et les WE suivants, par ordre de priorité :

  • Faire l'électricité de la mezzanine (ajout de prises)
  • Poser le placo normal sur la partie haute de la cloison centrale.
  • Poser le placo sur le toit (ouille ça va être relou ça je le sens, 15 kilos la plaque...).
  • Faire l'ossature métallique du bout de cloison qui reste dans la mezzanine et poser du placo dessus.

Et les finitions :

  • Faire les joints des plaques de plâtre (enduit), ça je pense ça peut facilement prendre un WE rien que pour ça...
  • Poser sous-couche de liège
  • Poser toile de verre
  • Poser les plinthes
  • Brancher et poser les prises électriques

Projet d'automne : choix d'isolation

Bon pour le moment j'ai pas grand chose à montrer (mais sûrement plus dans le week-end j'espère) donc je vais vous parler de mes choix d'isolation phonique et thermique.

Alors l'isolation c'est un grand foutoir et il ne faut surtout pas, jamais, écouter les vendeurs ou les constructeurs, sauf sur les spécifications techniques à la limite. Je m'expliquerais là dessus plus tard.

Au début j'étais super motivé par les isolants "écolo" : chanvre, laine de mouton, etc. Mais après études de tous les isolants, la laine de chanvre c'est quand même légèrement moins efficace et surtout beaucoup plus efficace que la laine de verre et la laine de roche. Alors oui c'est un peu triste à dire mais globalement la laine de verre sort gagnante, quand un isolant "écolo" est au mieux aussi efficace que la laine de verre, il est beaucoup plus cher (jusqu'à 5 fois plus cher). Hormis la laine de bois qui est particulièrement efficace (mais pas forcément très écolo), les autres ne sont pas très bien placés. Le problème de la laine de bois c'est son poid et moi comme c'est pour isoler un toit, il ne faut pas que ça pèse trop lourd sur la charpente. Alors là je parle au niveau thermique.

Alors pour expliquer un peu, ce qui est important dans le choix d'un isolant au niveau thermique c'est son coefficient de résistance thermique appellé "R". Les normes actuelles recommandent 5 ou 6 au moins pour un toit (je sais plus désolé). Pour avoir un bon confort en été on recommande au moins un R de 6. Une laine de verre à placer sous la toiture et de 20cm d'épaisseur a un R situé entre 5 et 5,5. 10cm de laine de chanvre a un R de 2,40. Donc on arrive à 4,80 avec 20cm d'épaisseur. Personnellement j'ai choisi le maximum de ce qui se fait en laine de verre en rouleau, soit 26cm pour un R de 6,5. Comme il faut laisser 4-5cm entre l'isolant et la toiture pour laisser circuler l'air, ça nous fait une hauteur de 30cm sous toiture, ce qui est particulièrement important et diminue de beaucoup l'espace habitable.

Certaines personnes m'ont conseillé les isolants minces et le polystyrène expansé pour arriver à 10-12cm de hauteur mais cela pose plusieurs problèmes. 8cm de polystyrène expansé cela donne un R de 1,80. C'est ridicule et non seulement on aura froid en hiver mais on aura aussi très chaud en été (la toiture reçoit les rayons du soleil toute la journée !). Quand aux isolants minces (qu'on appelle ici "papier chocolat") ils ne donnent jamais le "R" du produit et tout ce qu'on sait c'est des formules sans aucun sens du genre "1cm d'isolant mince MACHIN équivaut à 8cm d'isolant classique" ce qui n'est pas très rassurant. De ce que j'ai pu lire un peu partout les isolants minces sont surtout relativement inefficaces que ça soit en hiver ou en été, sans compter qu'ils coûtent très cher.

Un problème à prendre en compte également : l'isolant mince est imperméable, ainsi si on l'agrafe entre chevrons, sous la toiture, cela va crée des points de rosée et concentrer l'humidité sur les chevrons. Et de l'humidité qui stagne sur une charpente c'est très mauvais, elle finit par pourrir. Normalement dans une maison construite récemment, un film de sous-toiture doit être posé sous les liteaux pour empêcher de l'eau de s'infiltrer sous la toiture, dans les plafonds et les combles, en cas de pluie horizontale ou de tuile cassée. Mais chez moi la maison a presque 20 ans et pas de film de sous-toiture. J'avais donc pensé en premier lieu à agrafer entre les chevrons un isolant mince ou un film de sous-toiture découpé. Mais après prise de conseils auprès de plusieurs professionnels il apparaît que c'est une mauvaise idée à cause de ces points de rosée que ça peut créer. Du coup je ne vais rien mettre. Si une tuile se casse ou qu'il y a des infiltrations d'eau, tant pis ça tombera directement sur la laine de verre. Mais changer quelques mètres carrés de laine de verre et de plaques de plâtre ça coûte moins cher que de devoir refaire une charpente.

Donc je résume un peu car cela est complexe. En isolation il faut prendre plusieurs choses en compte :

  • L'humidité et la vapeur. Ne pas oublier de placer un pare-vapeur entre les plaques de plâtre et l'isolant si l'isolant n'en a pas déjà. Un pare-vapeur est un film qui n'est pas imperméable, il réduit simplement la pression de la vapeur pour empêcher que de la condensation se crée dans l'isolant. Il faut toujours le placer du côté intérieur de l'isolant. Il faut éviter la condensation avec la laine minérale c'est pour cela qu'il faut laisser de l'air passer entre le toit et l'isolant. Une maison doit respirer, il ne faut pas tout calfeutrer avec des matériaux imperméables.
  • L'isolation thermique contre le froid (hiver). La résistance est visible par le coefficient "R".
  • L'isolation thermique contre le chaud (été). Là pour cela le "R" joue mais surtout la densité de l'isolant. La densité se mesure en kilogramme par mètre-cube. Plus le matériaux est dense, plus il présente une forte inertie thermique, c'est cela qui retarde l'arrivée de la chaleur à l'intérieur. On parle aussi de déphasage. Plus le temps de déphasage est important plus longtemps il fera frais la journée en été. Là c'est très dur d'avoir des données objectives alors on sait jamais trop. Ma laine de verre de 26cm a un déphasage assez faible, de l'ordre de 6 ou 7 heures je pense. En général plus le matériau est dense, plus son inertie est grande alors je vous laisse imaginer que la laine de verre c'est pas très dense au contraire, c'est assez léger. Normalement on considère qu'une bonne isolation commence à une densité de 50kg/m3. Autant vous dire que ma laine de verre à 11kg/m3 c'est pas ça du tout, mais comme il n'y a pas que la densité qui compte (heureusement) j'ai fait le pari que ça devrait être correct quand même.
  • L'isolation phonique. Pour ne pas entendre les bruits du dehors. Là aussi c'est la densité qui compte y'a pas de secret. Enfin c'est un peu plus compliqué en réalité. Les médiums et aigus peuvent être filtrés facilement par des matériaux peu denses mais pour les graves il faut un matériau assez dense.
  • Les ponts thermiques. Par exemple une fenêtre est un pont thermique. Si vous avez mis une super isolation partout mais que vous avez des fenêtres à simple vitrage, qui jointent mal, ça servira à rien car la fenêtre fera un pont thermique. Mais y'a plein de choses qui peuvent faire pont thermique entre l'extérieur et l'intérieur. Donc attention à tout ça...
  • L'étanchéité à l'air. Il faut que les murs soient étanches à l'air qui passe depuis l'extérieur sinon courant d'air et déperdition. C'est pour cela qu'il faut faire les joints des plaques de plâtre avec de l'enduit. Il faut donc soigner ce point.

Mon expérience au niveau phonique et bien d'après ce que j'ai pu lire un peu partout, la laine de chanvre est particulièrement inefficace. Dommage encore un argument contre la laine de chanvre. La laine de roche serait la mieux lotie, surtout quand la densité est forte. Après tout c'est beaucoup utilisé pour l'isolation des studios d'enregistrement. Je comptais prendre de la laine de roche de 45mm d'épaisseur à forte densité pour doubler une cloison existante et lui donner une meilleure isolation phonique (c'est une cloison alvéolaire, donc c'est catastrophique actuellement on entends le moindre bruit), mais il m'a été impossible d'en trouver ici, les magasins n'en vendent plus car plus assez de clients. Dommage. Le vendeur a essayé de me convaincre que la laine de verre dite "isolation phonique" qui a une densité ridicule était plus efficace que de la laine de roche à forte densité et que "personne n'avait jamais prouvé que la laine de roche était plus efficace en isolation phonique". Bon faudrait lui expliquer un peu que si justement mais j'avais pas trop le temps. Du coup j'ai finalement pris de la laine de verre "isolation phonique" en 45mm d'épaisseur, je suis sceptique du résultat mais on verra.

Ce doublage de cloison existante, réalisé sur ossature métallique, accueillera donc 45mm de laine de verre "phonique" (...) et surtout des plaques de placo phonique, 3 fois plus chères que des plaques normales mais elles promettent un -3dB par rapport à une plaque normale, on verra le résultat...

Je vais également doubler tous mes murs avec une sous-couche de liège de 4mm d'épaisseur, normalement destinée à être placée sous un plancher (pour diminuer la transmission des bruits de pas sur le plancher). Cette sous-couche de liège sera donc collée sur les cloisons existantes et aussi les nouvelles. Le liège est très efficace en isolation phonique et acoustique. Idéalement il faudrait le laisser apparent pour une meilleure efficacité mais c'est quand même pas super joli à mon sens. Donc ça sera recouvert de toile de verre, qui permettra aussi de cacher toutes les irrégularités des murs (notamment les cloisons qui ont été remontées jusqu'au toit). La toile de verre en théorie crée un effet "écho" et fait rebondir le son. J'espère que la présence du liège en dessous évitera que l'effet soit trop marqué. Ceci dit les murs seront recouverts d'affiches et photos en grande partie. Pour information 2,5m2 de sous-couche liège coûtent 15 euros, et j'ai 70 à 80m2 de surface à couvrir, ce qui fait plus de 400 euros rien que pour le liège. Alors j'espère que mon idée n'est pas si mauvaise...

Une autre chose, normalement pour avoir une meilleure isolation phonique d'une cloison il faut poser une plaque de liège (ou bande résiliente) entre le rail et le sol (pour limiter la transmission des vibrations de la cloison au sol), mais comme mon rail est posé sur un parquet flottant, qui est lui-même posé sur de la moquette je n'ai pas estimé devoir rajouté une couche de plus. Evidemment le rail est vissé solidement dans la dalle de béton de l'étage, et pas juste dans le parquet flottant (sinon la cloison flotterait aussi). Autre indication aussi, il est possible de doubler ou tripler les plaques de plâtre (mettre 2 ou 3 épaisseurs au lieu d'une seule) pour une meilleure isolation phonique. Il est aussi possible de doubler l'ossature en plus, mais ça commence à faire une cloison assez épaisse, lourde et chère (une plaque de plâtre de 2,5*1,2m pèse 30 kilos).

Au niveau de la porte qui est du simple contreplaqué très léger je vais poser deux épaisseurs de sous-couche liège sans la recouvrir, ça donne donc 8mm de liège. J'espère que ça suffira car changer la porte serait assez chiant...

Bon je crois avoir fait le tour, tout cela est assez complexe et ça ressemble plus à un bloc-notes qu'à de vraies explications mais c'est pas super facile d'expliquer tout ce que j'ai du apprendre en quelques semaines à peine. J'espère que c'est tout de même suffisamment clair.

Des liens utiles :

Projet d'automne : angoisses et remise en question

Quand on entreprends un projet un peu important comme celui-ci alors qu'on n'y connaît absolument rien sur le sujet, forcément c'est un peu angoissant.

Pas mal de questions surgissent lors de la conception du projet et plus encore lors de sa réalisation. Des angoisses déjà : est-ce que la charpente va tenir ? Est-ce que le toit va s'effondrer sous le poids ? Est-ce que la cloison de la chambre d'à côté ne va pas tomber quand je casse le plafond ? Etc. Et les questions forcément, des tonnes : Comment on monte une cloison ? Avec quoi ? Et avec le toit ? J'isole comment ? Et pour le bruit ? Etc.

Il faut dire que j'avais plein d'angoisses dans ce projet et j'en ai toujours, car c'est vraiment foncer dans l'inconnu tête baissée sans trop savoir où on va. Mais jusque là ça se passe pas trop mal : le plancher est posé complètement, et le mur mitoyen en béton est totalement doublé en polystyrène expansé et plaques de plâtre (même si je l'ai fait comme un goret...). Et puis le toit ne s'est pas effondré, aucune poutre ne s'est brisée sous mon poids et le plancher ne plie pas non plus.

Il y a quelque chose que je dois saluer dans le domaine du bricolage c'est que la documentation est abondante, explicite et didactique. Les magasins (Leroy Merlin, Castorama, etc.) donnent des brochures qui expliquent des points particuliers, organisent des stages/formations (ça j'ai pas fait j'ai pas le temps), vendent des pavés de papier qui expliquent tout de A à Z (pour 20 euros, ça explique même comment couler des dalles de béton et récupérer de l'eau de pluie, il manque juste un HOWTO toilettes sèches), et encore mieux ils ont des "hotline" avec des gens réellement compétents derrière qui vont même jusqu'à nous rappeler. Et c'est gratuit !

Je trouve ça tout bonnement extraordinaire. Bon c'est une logique commerciale évidemment, derrière ils vous vendent des produits, mais c'est incroyable. Et maintenant j'essaye d'imaginer rapidement ce qu'il se passerait si derrière ces boîtes il y avait les mêmes incompétents que dans l'informatique : exit les brochures et explications, il faudrait payer un support pour avoir des infos, et la hotline (qui serait payante) serait faite par des malgaches qui ont eu pour toute formation 30 minutes d'explication par un mec qui comprends pas plus qu'eux... Effrayant.

Bon plus pragmatiquement ce week-end on va acheter l'isolation du toit et des murs ainsi que les plaques de plâtre (ouch, 28 kilos la plaque de 2,5x1,2m, ça par contre c'est pas génial quand on doit monter un mur à plus de 4m70 du sol...), j'espère que ça se passera bien et que mon début de pose de mur sur ossature métallique ne sera pas trop catastrophique.

Projet d'automne : plancher et murs

Mon projet d'automne avance petit à petit, on a commencé le plancher et à monter les murs existants jusqu'au toit. Ici on a continué comme cela avait été commencé : ce sont des plaques de polystyrène expansé collées contre des plaques de plâtre. Il suffit de déouper et coller ça contre le mur. Il y a 8 cm de polystyrène sur le mur extérieur et 4cm sur le mur mitoyen (collé contre une autre maison), autant vous dire que c'est pas grand chose et que niveau isolation c'est pas vraiment ça mais j'avais pas le courage de tout refaire...

Le week-end prochain on termine le plancher, on finit de remonter les murs existants et on commence à poser l'isolation du toit. Je vous en redis un peu plus sur l'isolation bientôt, c'est un gros bordel...

Exercer son droit à l'image sur Facebook

Le droit à l'image est quelque chose d'assez spécifique à la france, mais facebook étant désormais disponible en france il n'y a pas de raison pour qu'on ne puisse pas exercer ce droit. Facebook est très intrusif pour la vie privée c'est sûr mais la fonction qui permet de marquer (taguer) une personne sur une photo peut s'avérer réellement gênante. Par exemple la moitié de ma boîte est dans mes contacts sur facebook, si un de mes potes balance une photo ou je suis en train de promener tout nu au milieu de Paris, une bouteille d'alcool dans une main et un cigare cubain dans l'autre, dévoilant discrètement un tatouage de croix gammée sur mon torse viril (scénario tout à fait imaginaire)... Ben le lendemain au boulot l'accueil risque d'être au mieux rigolo.

Contre ça il faut déjà empêcher tout le monde de voir que vous êtes tagué sur une photo. Pour cela ça se passe dans le menu "Paramètres de confidentialité" (pour y accéder il faut survoler avec la souris le menu "Paramètres" et là ça apparaît en sous-menu), cliquez ensuite sur "Profil" et là en face de "Photos sur lesquelles vous êtes taggué(e)" choisissez "Personnaliser...", cochez "Seulement moi" et sélectionnez "Aucun de mes réseaux" puis faites OK. Voilà vous serez le seul à savoir que vous êtes tagué sur une photo, c'est un bon début.

Mais maintenant la photo reste en place, si quelqu'un regarde les photos de vos amis il vous reconnaîtra et là c'est le drame. Il faut donc faire supprimer la photo. Pour cela commencez par copier l'adresse de la photo telle qu'elle apparaît dans votre navigateur (sélectionnez, clic droit, copier). Cliquez sur "Signaler cette photo" en bas de la photo, cliquez sur "S'agit-il de votre contenu protégé par le droit d'auteur?" et enfin sur "formulaire automatique". Ce formulaire est en franglais, voici donc comment le remplir. Bon les coordonnées vous saurez les remplir vous-même. Dans "IDENTIFY IN SUFFICIENT" indiquez simplement votre nom et prénom. Dans "Identifiez l'URL ou autre location spécifique..." mettez l'adresse de la page de la photo telle que vous l'aviez copiée au début des instructions (clic droit -> coller). Dans "Devrivez comment votre copyright a été violé." (sic) recopiez le texte suivant :

Je désire exercer mon droit à l'image selon l'article 226-1 du code pénal français en demandant à ce que soit retirée cette photo de votre site. En effet je suis représenté sur cette photographie et je n'ai pas donné l'autorisation pour qu'elle soit publiée ici.

I'm asking to remove this picture because I'm on it. According to the french law (art. 226-1 of the "Code pénal") you have to remove it because I didn't gave you my permission to publish it.

Cliquez "I Agree", inscrivez vos initiales dans la bonne case, cliquez sur "Soumettre la notification" et voilà, d'ici quelques jours vous recevrez une confirmation que la photo a été effacée.

Grindhouse DVD

Grindhouse, le projet méga-génial de Tarentino et Rodriguez est hélas sorti en europe massacré, coupé en deux films, sans les bandes annonces ! Sacrilège ! Pour l'édition DVD c'est pas mieux c'est le même topo il faut raquer pour deux DVDs et sans toujours les géniales bandes annonces d'Eli Roth et autres petits trublions. Du coup heureusement nos copains japonais se sont démerdés pour sortir une édition correcte, c'est l'édition BOX 6 DVDs, avec les 2 films séparés, leurs bonus et surtout un DVD avec la version cinéma de 191 minutes contenant les deux films entrecoupés des fausses bandes annonces ! Roxor !

Une description du coffret en français est dispo ici, il est possible d'acheter le coffret sur amazon.co.jp pour 10000 yens port compris (60 euros) ou ici pour 95 dollars, port non compris. Ouf, merci le japon et honte au reste du monde pour ne sortir que des éditions DVD mutilées !

Projet d'automne : casser les plafonds !

Google a son summer of code et bien moi aussi j'ai un projet mais pour l'automne : agrandir ma chambre chez mes parents. Petite chambre de 12m², avec un plafond à 2m40, c'est pas très grand. La surface au sol ça s'invente pas, et je vais pas annexer les autres chambres mitoyennes. Mais au dessus il y a une charpente : on va donc agrandir par le haut ! Le petit problème c'est que cette charpente n'est pas vraiment très pratique, ce ne sont pas des combles aménageables. La charpente est du type fermette : c'est plein de bouts de bois enchevêtrés les uns dans les autres, pas vraiment pratique donc... Allez une petite image pour vous faire comprendre :

On voit ici la chambre actuelle, qui a un plafond (Plafond actuel) en plaques de plâtre, vissées sur des rails, eux-même clipsés sur des suspentes qui sont clouées sur les poutres. Une couche de laine de verre est posée sur le plafond (Isolation actuelle). Il y a un petit alcôve sur l'avant de la chambre (Renfoncement actuel). Mon idée est de casser le plafond actuel, mettre un plancher sur les trois cinquième de la surface (ce qui fait 240cm de long) pour faire une mezzanine et poser des cloisons.

La charpente a donc des contrefiches, ces petites poutres transversales qui font littéralement chier car ça empêche d'avoir un vrai espace. C'est assez chiant mais qu'à cela ne tienne, ma mezzanine ne sera pas un vrai espace. J'aimerais bien que la mezzanine serve à mettre mon matelas pour y dormir mais cela va dépendre de l'espace disponible au final en hauteur et en largeur, à priori ça devrait aller mais en pratique je sais pas, donc au pire ça servira d'espace de rangement. Une petite photo pour vous montrer la charpente en vrai et comment c'est chiant :

Ce week-end j'ai donc cassé le plafond et c'était bien crevant, j'ai perdu 1 kilo en une journée de boulot ! C'était je pense le plus dur, entre la poussière de plâtre et la laine de verre... La prochaine étape c'est de poser le plancher et ensuite je commence les cloisons.

J'hésite encore au niveau de l'isolation. Pour le toit je pense à avoir une couche d'isolant mince réflecteur, agrafé entre les chevrons, qui va servir également de (pseudo) pare-pluie car mon toit n'en a pas et j'ai pas les moyens d'enlever toutes les tuiles, mettre un pare-pluie et remettre les tuiles. Jusque là ça me semble pas mal comme idée. En dessous de cet isolant mince je mettrais 20cm d'isolant, et là j'hésite entre la laine de chanvre et la laine de verre ou de roche. J'y connaît pas grand chose mais la laine de verre est réputée peu efficace, mais la laine de chanvre le serait encore moins. Car il me faut une bonne isolation thermique (pas chaud en été et pas froid en hiver) et phonique (encore plus au niveau du toit : je veux pas entendre les voitures passer dans la rue).

Pour les cloisons, vu que le mur mitoyen (c'est une maison jumelée) est déjà isolé avec des plaques de polystyrène collées sur les moellons, je vais sûrement refaire pareil, par contre les autres murs qui donnent sur le couloir et les autres chambres, je veux une bonne isolation phonique. La cloison qui donnera sur la partie non aménagée du grenier sera réalisée de la même manière que le toit je pense. C'est très difficile de s'orienter dans la jungle des isolants car c'est rempli de rumeurs et de trucs plus ou moins sérieux sur chaque isolant. Par exemple la laine de verre serait réputée cancérigène, mais ce n'est pas le cas, pourtant tous les trucs que je lis continuent de le dire. Quand aux autres, c'est le même bordel : est-ce que ça se tasse ou pas avec le temps, est-ce que ça résiste aux rongeurs, est-ce que ça isole bien, est-ce que ça résiste à l'humidité, est-ce que ça freine bien l'échange de chaleur, etc. Il est très difficile d'avoir des infos fiables sur chaque isolant donc difficile de savoir ce qu'il nous faut. La laine de chanvre par exemple ça semble super cool pas nocif et écolo, mais en fait il paraîtrait que ça isole très très mal au niveau phonique et que ça se tasse un peu vite. Par contre certains annoncent que ça résiste à l'humidité et d'autres que c'est une grosse éponge...

Du coup faire du bricolage (enfin là c'est un peu un niveau supérieur quand même) ça suppose non seulement de pas avoir peur de passer ses journées assis sur une poutre à bouffer de la poussière mais aussi de passer ses soirées sur des forums à lire des pages de trolls sur la laine de bois et l'ouate de cellulose. Suite de l'aventure quand j'aurais avancé un peu plus dans mes travaux :)

Notes rapides... ↓